Groupe de Pratique d'Improvisation  
 
La dernière session d'improvisation pluridisciplinaire a eu lieu le lundi 2 juin 2008 à Tours. Elle a regroupé une vingtaine de danseurs, musiciens, comédiens, plasticiens...  
Durant l'année 2006/2007, La Lisière des Marges, représentée par Nicolas Souchal et Karine Bonneau, réunit des improvisateurs de tous horizons artistiques pour constituer un groupe de pratique de l'improvisation lors de rendez-vous mensuels. Ce projet s'adresse à toute personne déjà initiée à l'improvisation et motivée par cette pratique.  
Objectifs de ces rendez-vous
  • Permettre l'échange et la rencontre entre les improvisateurs de différents champs artistiques.
  • Créer un groupe à partir duquel il sera possible d'élargir cette pratique de l'improvisation pluri-disciplinaire.
  • Réfléchir, débattre et faire circuler des informations sur cette pratique.
  • Participer au développement de cette pratique en trouvant d'autres lieux, sources de nouveaux espaces.
 

Pour nous, improviser c'est entre autres choses

  • Se rendre disponible, se mettre au service de l'expérimentation et vivre des états perceptifs, vibratoires et sensoriels grâce à la présence des uns et des autres.
  • S'offrir la possibilité d'accueillir ce qui est, ce qui se traverse et est traversé.
  • S'ouvrir à la nécessité du jeu du vivant, s'en émouvoir, s'y surprendre, se suspendre à cette puissante organicité.
  • Dépasser une présence quotidienne pour s'absorber au dedans de soi et par delà le monde, (se) connecter à l'infiniment grand et l'infiniment petit.
 

 

 

 

 
   

 

 
   
Citation (à méditer, si vous voulez) : C comme Choix  

On peut lire souvent ou bien entendre qu'improviser c'est faire des choix, ne cesser de faire des choix, comme si s'ouvrait en permanence dans le jeu la possibilité de plusieurs chemins à prendre. C'est peut-être une manière de célébrer le libre-arbitre sinon la liberté elle-même. Alors suis-je un improvisateur moi qui n'ai jamais eu d'autres choix en jouant que celui qui s'impose de lui-même au point d'occulter toute autre possibilité ? Suis-je libre en improvisant si je n'ai d'autres choix que celui d'obéir à une seule injonction intérieure ? Suis-je libre si malgré la pluralité des forces en présence et le caractère fragmentaire des intentions je ne puis envisager l'acte d'improviser que comme un flux rassemblé ? Et qu'est-ce donc que ce choix qui s'impose et qui n'est pourtant pas déterminé ? Comment peut-il s'imposer alors qu'il n'est pas écrit à l'avance ? C'est peut-être que la question du choix et que la définition de la liberté comme possibilité de choix parmi une multitude ne se pose pas en ces termes, que la liberté en improvisation est celle de vivre pleinement et parfois malgré soi sa propre singularité qui peut être paradoxalement comme une solitude au service d'un projet commun.

[2003] Lê Quan Ninh (Percussionniste de musiques improvisées)