La Lisière des Marges propose une

sensibilisation à la danse contemporaine

sous plusieurs formes

atelier hebdomadaire les jeudis soir de 19h30 à 21h30

     
  • les Méta-Fabriques d’Exploration, stages ponctuels

 

     
  • les cours de danse pour les enfants

 

 

réservé aux performeurs, improvisateurs déjà initiés et professionnels. Interdisciplinaire

 
  • l'Atelier de Recherche et de Création
 
  • l' atelier de Danse Spontanée Sensorielle
 
  • des interventions en milieu scolaire et établissements spécialisés
 

Les ateliers de sensibilisation

Il s'agit d'offrir aux participants des ateliers une réelle mise en œuvre exploratoire du mouvement dansé, en transversalité avec d'autres domaines artistiques.

L'association ayant été créée pour re-jouer le rapport au savoir et au pouvoir, il nous paraît important de valoriser les qualités et le savoir-faire de chacun, autant par l'expérience traversée en ateliers que par celle qui se joue dans le cadre d'une création.

La capacité de faire dépend de la motivation des individus et de leur parcours personnel. C'est pourquoi il est pour nous nécessaire de reconnaître la personnalité de chacun, en tant qu'individu et en tant que membre d'un groupe – même si ce n'est que provisoire –, nécessaire aussi de favoriser l'autonomie et la responsabilité de chacun.

Partir de l'expérimentation, c'est oublier l'efficacité, oublier le but à atteindre ; c'est s'offrir la possibilité d'aller là où on ne s'attendait pas. Accepter de se perdre, d'échanger, d'observer, de sentir, de ressentir et d'explorer, permet d'être disponible à soi et aux autres, prédispose à la rencontre, à l'échange et aux débats, suscite l'intérêt de la différence. Les ateliers travaillent sur le décloisonnement ; n'importe quel citoyen peut y participer, sans que jamais n'intervienne un jugement reposant sur un critère de niveau (débutant, intermédiaire, avancé, professionnel…) ou d'âge. Dès lors, les outils pédagogiques utilisés pour les ateliers incorporent la démocratie par le biais du mouvement dansé.

Dans cette perspective, il nous paraît important – dans la mesure du possible – de considérer le lieu accueillant la pratique des ateliers comme un outil pédagogique, au même titre que les outils qui intègrent le mouvement dansé. Si nous traversons un espace, il y a aussi lieu de s'interroger sur la manière dont cet espace nous traverse. Chaque personne, à partir de sa "corporéité" (1), doit être à même de sentir comment se jouent les tensions, les transferts de poids, l'équilibre de tout ce par quoi elle est mue. La vie est toujours en mouvement et il convient de ressentir à quel moment nous entrons dans la danse, non pas en s'agitant dans un quelconque paraître, mais en recherchant à l'intérieur de soi l'élan poétique du mouvement.

Ainsi nous travaillons essentiellement sur l'écoute, la présence, ou capacité de concentration de chacun, et le partage. Les participants sont peu à peu amenés à l'improvisation. Il s'agit pour eux d'explorer leur propre capacité à traverser la danse et de tenter de développer leurs coordinations motrices.

En principe, les ateliers de recherche sont basés sur les notions d'improvisation et de composition, ce qui sous-entend de réserver un temps important à la phase d'expérimentation.

Habituellement, les cours ou ateliers proposés mettent en avant une approche fondée sur un apprentissage technique. Les multiples horizons ne peuvent se rencontrer puisqu'ils sont mis sur différents plans et hiérarchisés en fonction de critères d'âge, de niveau, de style de danse… Bien souvent, seul le principe d'efficacité sert de référence à la pratique.

Nous considérons que chaque activité existante est un partenaire potentiel, puisqu'il y est dispensé une pratique susceptible de compléter le champ de recherche des ateliers.

Dans les cours de danse traditionnels, il ne s'agit pas de laboratoire d'exploration. Ces derniers ne revendiquent pas le rapport à la connaissance du mouvement en tant que chemin, mais en tant que finalité technique, où les enjeux esthétiques sont marqués par des clichés.

La danse contemporaine dit simplement son point de vue sur le monde, celui qui la traverse. Elle utilise pour cela toutes les techniques et les outils ayant déjà fait leurs preuves, mais aussi en invente ou en transforme d'autres selon le contexte social, politique, culturel, économique… Une œuvre chorégraphique est contemporaine, non pas en fonction de la performance technique ou des techniques utilisées, mais par ce qu'elle rend sensible du monde qui l'entoure. C'est pourquoi, en tant que co-fondatrice du projet de La Lisière des Marges , Karine Bonneau ne fait pas de "distinguo" entre une sensibilisation passant par l'apprentissage de techniques et une sensibilisation reposant sur une interrogation permanente des codes esthétiques propres à la danse contemporaine.

Notre but reste de faire entrer les citoyens dans la danse, en instaurant concrètement des outils pédagogiques leur permettant de comprendre les enjeux et résonances de la danse contemporaine et la nécessité de connaître son histoire, d'assister aux spectacles, de développer son esprit critique, de s'ouvrir à d'autres domaines artistiques (théâtre, littérature, musique, arts plastiques…).

La Lisière des Marges cherche avant tout à donner les moyens aux différents publics d'être touchés, autant que faire se peut, par ce qui est vu. Son objectif majeur est de démocratiser l'accès à la danse contemporaine, en tant que pratique et en tant que spectacle.

Les ateliers donne du sens au travail expérimental et amène progressivement les participants à l'improvisation, à l'écoute, à la conscience du mouvement dansé. Le processus de création ajoute à cette dimension un travail d'approfondissement et une recherche plus grande des outils permettant de donner à voir des sensibilités à l'œuvre.

(1) Corporéité : concept forgé par Hubert Godard, kinésiologue et directeur du département Danse à l'Université de Paris VIII. Ce concept définit les processus corporels dans leur interaction au contexte, ce qui sous-entend une dynamique du geste, contrairement au mot corps qui lui fige ce dernier tel une image.